Nous vivons présentement la période la plus importante de l’humanité. La société est composée des actions et des habitudes de chaque individu qui la compose, chacune d’entre-elles est donc primordiale, puisqu’elles décideront du sort des générations à venir, en ce qui touche notre environnement et notre liberté. Attendre que le système de consommation nous offre les alternatives qui permettront le retour de l’humanité est irréaliste, puisque le succès du capitalisme dépend d’une croissance infinie. La solution est donc de consommer moins. On ne peut malheureusement pas cesser toute consommation du jour au lendemain. Par contre, nos gestes et habitudes quotidiennes peuvent être améliorés. Voici donc 20 gestes quotidiens pour réduire l’hyperconsommation et le gaspillage.
1. Réutiliser
Ce n’est pas parce qu’on est habitués d’utiliser un objet ou un matériau qu’une seule fois qu’il ne peut pas être réutilisé. Le papier d’aluminium, le papier parchemin, les sacs Ziploc® et le Saran™wrap (pellicule plastique) peuvent servir plusieurs fois. Pourquoi ne pas repopulariser les mouchoirs et les couches réutilisables?
2. Trouver d’autres utilités aux objets au lieu de les jeter
On se dit souvent écolo parce qu’on recycle, mais le processus de recyclage est loin d’être écolo, en plus du transport. Une très grande partie de ce qu’on recycle se retrouve dans les dépotoirs et se fait parfois même incinérer. Il faut dire que le recyclage, c’est plus pour donner bonne conscience aux consommateurs qu’autre chose.
Quand on se retrouve avec un objet dont on veut se départir, on peut toujours lui trouver une autre utilité. Par exemple, un contenant de hummus ou de salade préparée peut servir de tupperware. Des bouteilles de plastique peuvent avoir bien d’autres utilités.
Un filet à oignons découpé fera un linge à vaisselle digne de ce nom!
3. Réparer au lieu de jeter
À la place de tout jeter au moindre bris, pourquoi ne pas tenter de les réparer? La plupart du temps, quand un appareil ne fonctionne plus, c’est seulement un des composants qui fait défaut. Il suffit donc de remplacer ce composant.
Si on déchire un vêtement, à la place de le jeter, on peut le recoudre! Et si on n’est pas capable de le réparer nous-même, on peut faire affaire avec des réparateurs ou des cordonniers!
4. Produire des objets durables, sans obsolescence programmée
Offrir des produits n’est pas un geste quotidien pour tout le monde, mais pour ceux qui en commercialisent, ça serait une bonne idée de recommencer à faire des produits durables, non? Des réfrigérateurs qui durent plusieurs décennies, comme dans l’temps, au lieu de durer un peu plus longtemps que la garantie… des téléphones qui s’ouvrent et dont chaque composante est remplaçable… ne trouveriez-vous pas ça plus logique?
La situation actuelle est tout simplement absurde, alors qu’on pourrait faire des machines qui durent des centaines voir des milliers d’années.
5. Se déplacer à pied, à vélo, en transport en commun ou faire du covoiturage
Utiliser une voiture pour combler les déplacements de chaque être humain est la pire façon de gérer nos ressources. Se déplacer à pied où à vélo ne coute rien et nous maintient en forme. Ça préviendra peut-être même les mauvaises conditions de santé que nous aurait causée l’utilisation abusive de notre voiture.
Le transport en commun ou le covoiturage permettent de minimiser les ressources tout en maximisant leur utilité.
6. Utiliser un Stop Pub
Plus de la moitié des Publi-sacs se retrouvent à la poubelle la journée même qu’ils ont été livrés. Pensez à tout le papier et le plastique qui est gaspillé chaque semaine!
Saviez-vous qu’on peut refuser de les recevoir? Il suffit de mettre une annonce dans notre fenêtre ou sur notre boîte à malle. Si vous ne consultez pas les circulaires, s’il vous plait, faites-le!
7. Donner au suivant
À la place d’avoir le réflexe égoïste de jeter ce dont on a plus besoin, pourquoi ne pas se poser la question : «Est-ce que quelqu’un pourrait en avoir plus de besoin que moi?» La plupart du temps, la réponse sera positive. Surtout en ville, il y a des tas d’êtres humains dans la rue qui refusent rarement un coup de main. Donc quand on ne termine pas notre repas au restaurant, au lieu de le jeter à la poubelle, pensons à l’offrir à quelqu’un dans la rue. Les chances qu’il refuse sont minces, et ça fera son plus grand bonheur.
Dans le cas d’objets qu’on ne voudrait plus, il existe des groupes de troc (comme Troquer, c’est gratos!) ou de dons (comme À donner seulement 🙂).
Pour la nourriture, il y a le mouvement Free Food For Free People, que j’ai lancé ce printemps, qui a comme objectif de contrer le gaspillage et de redistribuer les excédents de nourriture. Offrez y ce que vous pensez gaspiller ou avoir en trop, ou mettez les tout simplement dans un endroit accessible et vous êtes sûrs d’y trouver preneurs!
Les propriétaires d’épiceries peuvent aussi donner au suivant (FFFFP est parfait pour ça) au lieu de tout jeter inconsciemment. A-t-on vraiment besoin d’une loi qui nous interdit de le faire? L’humanité n’est-elle pas innée chez l’être humain? Elle l’est, une fois qu’on prend conscience de l’impact de nos gestes. Quand on jette de la nourriture, on jette aussi toute la surface de Terre et l’énergie que ça a prit pour la cultiver, l’emballer et l’importer. On jette environ 40% de la nourriture qu’on produit, et les plus grands gaspilleurs ne sont pas les épiceries, ni les fermes, mais bien les ménages. En ce moment même, on produit assez de nourriture pour nourrir 12 milliards d’être humains. Celle-ci est juste mal distribuée.
8. Tout utiliser
Il est important de comprendre que ce n’est pas parce qu’un aliment a une petite puck ou un spot de moisi qu’il n’est plus comestible. Coupez la partie indésirable, et souvent, le reste sera plus mûr, donc plus sucré et gouteux. C’est parfait pour faire des tartes, des gâteaux ou des smoothies.
Si vous n’arrivez pas à le sauver, le composter est la meilleure façon de non seulement réduire nos déchets, mais aussi de se servir des qualités nutritives des aliments, pour ensuite pouvoir créer de nouveaux aliments (c’est magique)!
N’acheter que la quantité dont on a besoin aide aussi à réduire le gaspillage.
9. Prioriser les aliments d’origine végétale
Si l’on souhaite vraiment réduire l’hyperconsommation et le gaspillage, il est important de savoir qu‘il faut en moyenne 6 kg de protéines végétales pour produire seulement 1 kg de protéines animales. La FAO a estimé que l’élevage est responsable de 18 pour cent des émissions des gaz à effet de serre, soit plus que les transports ! Le pâturage occupe 26 pour cent de la surface émergée de la terre, tandis que la production fourragère requiert environ un tiers de toutes les terres arables. L’expansion des parcours pour le bétail est un facteur clé de déboisement, en particulier en Amérique latine: quelque 70 pour cent des terres boisées de l’Amazonie servent aujourd’hui de pâturages, et les cultures fourragères couvrent une grande partie du reste. La production animale a de fortes retombées sur les disponibilités en eau, car elle consomme plus de 8 pour cent des utilisations humaines d’eau à l’échelle mondiale, essentiellement destinée à l’irrigation des cultures fourragères.
10. Encourager le local
Non seulement on sauve l’environnement, mais en plus on donne notre argent à un membre de notre communauté, au lieu de la donner à une multinationale. Les fruits et légumes ont plus de chances d’être cueillis à pleine maturité s’ils sont consommés près d’où ils ont été cultivés.
C’est aussi important de s’assurer que la nourriture qu’on se procure est biologique, sans quoi on paye pour une production extra pétrole, donc toxique pour nos terres, notre eau et, du même coup, nous-même.
L’importance d’acheter local vaut autant pour la nourriture que pour les vêtements, les matériaux, les objets diverses, les services, etc.
11. Acheter en vrac
Fréquenter des épiceries en vrac permet d’éliminer complètement l’emballage! Il suffit d’apporter ses propres contenants réutilisables. En plus, ça nous permet d’acheter seulement la quantité dont on a besoin.
12. Acheter des aliments entiers/faire maison
En achetant seulement des aliments entiers, on évite non seulement les ingrédients indésirables, mais on élimine aussi le suremballage. C’est beaucoup moins compliqué que l’on pense de faire soi-même son pain, son hummus, son végé-paté, ses chips et son beurre de peanuts.
13. Cultiver sa propre nourriture
En éliminant complètement le transport, les pesticides et la nécessité de payer sa nourriture, cette action est sans doute celle qui aurait le plus grand impact positif sur l’environnement, notre santé et notre autonomie.
Cultiver soi-même sa nourriture ne veut pas pour autant dire se priver de nos fruits et légumes exotiques préférés. Une serre solaire passive permet de créer un micro-climat et de cultiver n’importe quelle variété, à l’année longue. Une ferme verticale permet la même chose et est un avantage considérable pour les pays nordiques, puisque nous avons le contrôle absolu sur la température et la lumière (LED).
On peut aussi faire pousser de nombreux fruits, légumes et herbes à l’intérieur même de notre maison!
14. Réduire l’emballage au maximum
Prioriser les gros formats aux formats individuels-suremballés. Et ça n’inclue pas juste la bouffe. Les cosmétiques par exemple, c’est toujours mieux d’acheter de gros formats sachant qu’on va en racheter.
(En passant, la grande partie des besoins cosmétiques/hygiéniques sont des besoins inventés par le capitalisme et peuvent tout simplement être remplacés par de l’eau fraiche. Article/vidéo à venir : 20 besoins inventés par le capitalisme).
15. Se servir de sacs réutilisables
Ai-je besoin de vous dire pourquoi?
16. Ne pas abuser «parce que c’est gratuit»
Puisque la vie n’est pas gratuite, on a la mauvaise habitude d’en profiter à fond quand elle l’est, peu importe à quel point c’est néfaste.
C’est pas parce que quelque chose est gratuit qu’on n’en paye pas le prix.
C’est pas parce que ton boss paye le gaz de ton truck de compagnie que tu peux le brûler à volonté. S’il te plait, pense à l’environnement et à tes propres descendants.
C’est pas parce que tu manges dans un buffet à volonté que tu dois te bourrer jusqu’à te rendre malade. S’il te plait, pense à ta santé.
C’est pas parce que quelque chose est gratuit qu’on n’en paye pas le prix.
Au restaurant, quand il y a des cups de beurre de pinotte, de confiture, ou des sachets de condiments, on est tentés de se laisser aller, parfois même d’en ramener chez nous. Pourtant, l’établissement va devoir en racheter plus vite. Pensons à tout le plastique qui est mis chaque jour aux poubelles! Les propriétaires de restaurant peuvent acheter de plus gros formats, en mettre directement sur les toasts ou avoir des distributeurs.
Même chose avec les hôtels qui te fournissent des échantillons de savon et de shampoing. À la place, pourquoi ne pas installer des distributeurs à shampoing?
17. Prioriser la vaisselle et les contenants réutilisables
Les propriétaires, comme les clients, devraient prioriser les ustensiles et les contenants réutilisables. Pensez à tout le plastique, le carton et le styromousse qui sont jetés chaque jour. S’il vous est impossible de faire autrement, il existe des ustensiles jetables biodégradables. En tant que client, on peut toujours apporter nos propres ustensiles.
Si on sait qu’on a tendance à ne pas finir nos assiettes, on peut toujours apporter notre propre plat tupperware.
Lors de journées chaudes, si le stand de limonade nous tente, on peut apporter notre propre verre.
Si un restaurant offrait de livrer une pizza dans une boîte réutilisable (qu’il rapporte au restaurant après avoir livré la pizza) soyez sûrs qu’il y aurait des preneurs!
18. Fermer la lumière quand on en a plus besoin
Parce que l’utilisation excessive de l’électricité justifie un besoin d’avoir plus de barrages hydroélectriques, donc de détruire des écosystèmes entiers.
19. Préserver l’eau
On a tendance à penser que l’eau potable est inépuisable. Pourtant, Nestlé a récemment asséché la Californie et est en train de faire la même chose en Colombie-Britannique, alors que les résidents ont des mesures de restriction de l’eau. Il est donc important de boycotter Nestlé (et toutes les compagnies d’eau embouteillée), mais aussi de faire attention à notre consommation d’eau potable.
En France, par exemple, l’eau est chargée. Ils ont donc appris à prendre des douches très courtes, de 2-3 minutes (comparé à nos douches québécoises qui peuvent parfois aller jusqu’à 30 minutes). Il n’est pas non plus nécessaire de flusher la toilette à chaque fois qu’on l’utilise!
Messemble que ça serait juste le gros bon sens qu’on utilise des systèmes d’eaux grises! L’eau du robinet et de la douche peut très bien être utilisée pour remplir nos toilettes, non? J’avais huit ans et je me demandais déjà pourquoi c’était pas comme ça.
Le système d’eaux grises des habitations de type Earthship est alléchant :
Cesser la consommation de produits d’origine animale est aussi la meilleure façon de préserver l’eau.
20. Prioriser les factures électroniques
La plupart des services (bancaires, Internet, cable, carte de crédit, etc.) offrent l’option des factures électroniques (par e-mail). Considérant que la déforestation est un problème majeur partout dans le monde (ils sont même rendus à faire des coupes à blanc dans les réserves fauniques tellement les forêts sont surexploitées) et considérant que la plupart des gens consultent leurs factures une seule fois puis la jettent, l’option de la facture électronique est à considérer.
C’est sur que je prioriserais encore plus «pas de facture pentoute».
Bonus (pour les femmes seulement) : Renoncer aux tampons/serviettes hygiénique
Non seulement les tampons peuvent causer de sérieux problèmes de santé , mais ils sont aussi responsables d’énormément de déchets. Une femme utilise en moyenne entre 11 000 et 15 000 tampons ou serviettes au court de sa vie. Pensez à toute la pollution et l’argent que vous pourriez épargner si vous vous en passiez (considérant aussi qu’ils se retrouvent souvent là ou ils ne devraient pas : dans la toilette).
Heureusement, il existe des alternatives. La Diva Cup, ou coupe menstruelle, est de loin l’alternative la plus avantageuse, à tous les niveaux.
Solution plus radicale mais encore plus avantageuse : le free flow instinct, qui consiste tout simplement à arrêter de se protéger pendant les règles. La technique permettrait de contenir son flux de la même façon que son urine et de le déverser uniquement quand on en ressent le besoin.
N’hésitez pas à rajouter vos solutions pour diminuer l’hyperconsommation et le gaspillage dans les commentaires!
Excellent votre article ❤ , merci
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Merci, je me suis fait un tableau pour voir ma progression 🙂
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merci pour les conseils, juste un hic je n’arrive pas à boire l’eau de mon robinet (trop de clore) comment faire svp ?
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Essaie de la laisser décanter 24h sur ton comptoir ou dans ton frigo avant de la boire. Le chlore aura sans doute le temps de décanter.
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Le chlore ne décante pas il s’évapore.
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Un osmose inverse ferait l’affaire :o) et ça élimine beaucoup de polluants de l’eau . j’ai vu des eaux embouteillées qui contenaient plus de poluants qu’une eau qui a besoins de système de traitement d’eau ,en plus l’osmose si tu déménage tu peux l’apporter .
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Comme dit, tu laisses l’eau 24 h sans bouchon, pour que le chlore parte, je fais ça pour mon aquarium 🙂
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La moisissure fait des racines dans les aliments… et le free flow instinct c’est vraiment n’importe quoi. Il faut arrêter de propager ce genre de sottises.
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Ça donne beaucoup d’idées. Et surtout, ça fait réfléchir.
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